Que les faits soient avérés ou non, et ils ont l'air d'être très sérieusement étayés, le traitement de ce fait divers sordide révèle de façon très criante le fonctionnement de la mafia que constitue la classe politique française et ses larbins médiatiques, dont la réaction est à la hauteur de leur hypocrisie abyssale. Elle plaint le (fortement) présumé agresseur puisqu'il est du sérail, et ignore la victime ; mais il est vrai que les deux n'ont pas les mêmes quartiers de noblesse. Ce n'est pas à Paris que ce genre de désagrément risque d'arriver, certes.
Plus encore, cette affaire révèle les apriori inconscients de cette nation, qui transparaissent par exemple dans les réactions des lecteurs de ce site. Et quoi ! Un aristocrate français ne pourrait plus violer une domestique, qui plus est Noire, impunément ? Tremblement, stupeur à Paris. Valls par exemple en a même les "larmes aux yeux" devant "cette cruauté insoutenable" de voir son ex-futur calife menotté pour viol, emprisonné à Harlem... Une exception toutefois, Debré, l'urologue, que le CV familial met sans doute à l'abri de la vendetta(http://www.bernarddebre.fr/actualites/dsk_inculp__).
On aurait souhaité voir ces larmes socialistes devant les images volontairement humiliantes de l'arrestation arbitraire par les forces spéciales françaises d'un chef d'état souverain, qui plus est socialiste, qui plus est ancien compagnon de route, qui plus est père du multipartisme et de la démocratie ivoirienne, Laurent Gbagbo, ou devant les images des sévices sexuels imposés à la Première Dame, militante socialiste de la première heure. On aurait souhaité voir ces larmes françaises devant les dépouilles des désormais 5 000 victimes civiles des bombardements des hélicoptères français sur Abidjan. Mais notre conception du déshonneur n'est sans doute pas la même.
Sentirait-elle le vent tourner, cette classe politique française ? Sentirait-elle que soudain, ses turpitudes, ses crimes peuvent la rattraper ? La "grande nation" sentirait-elle confusément devant ces images que son trône vacille, elle qui en ce mois de mai 2011 cumule la direction du conseil de sécurité de l'ONU, du G8, du G20, de la BCE, de l'OMC, du FMI (rayer le dernier), elle qui mène le saccage de la Libye à la face du monde, elle qui vient encore une fois de remettre au pas dans le sang une colonie insoumise et ira ce samedi à Yamoussoukro faire célébrer sa victoire par ses gouverneurs nègres qui devront venir lui faire allégeance publique ?
"Laurent Gbagbo est dictateur, il mérite d'être humilié" disait DSK l'ancien ami socialiste, suite au 11 avril. DSK lui au moins a le droit de voir ses avocats et de changer de chemise, il évite la bastonnade...L'avenir dira s'il méritait d'être humilié, mais une chose est certaine : s'il l'est, ce ne sera pas pour avoir demandé le recomptage des voix à son élection présidentielle
http://moubamba.com/strauss-khan-gbagbo-traitement-de-linformation-en-france-en-2011/
Message aux violeurs de l'Afrique, des femmes de chambre et de toute justice : qui sait si bientôt on ne dira pas "justice est faite", à raison cette fois ?