"La performance et la barbarie sont si étroitement mêlés dans la culture que seule une ascèse barbare à l’encontre de la culture et de ses matrices permet d’entrevoir l’autre face du monde. "
Inakomyliachtchi
"L’esthétique – comme dimension du symbolique devenue à la fois arme et théâtre de la guerre économique – substitue le conditionnement des hypermasses à l’expérience sensible des individus psychiques ou sociaux. L’hypersynchronisation conduit à la perte d’individuation par l’homogénéisation des passés individuels, en ruinant le narcissisme primordial et le processus d’individuation psychique et collective : ce qui permettait la distinction du je et du nous, désormais confondus dans l’infirmité symbolique d’un on amorphe."
Bernard Stiegler
"Maintenant l’homme normal sait que sa conscience devait s’ouvrir à ce qui l’avait le plus violemment révolté :
ce qui, le plus violemment, nous révolte, est en nous."
Georges Bataille

« Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l’omerta qui concerne tout. »
Guy DEBORD
«Est-ce que la proposition honnête et modeste d’étrangler le dernier jésuite avec les boyaux du dernier janséniste ne pourrait amener les choses à quelque conciliation ?»
Lettre du curé Jean Meslier à Claude-Adrien Helvétius, 11 mai 1671.


« Nous supposons également que l’art ne peut pas être compris au travers de l’intellect, mais qu’il est ressenti au travers d’une émotion présentant quelque analogie avec la foi religieuse ou l’attraction sexuelle – un écho esthétique. Le goût donne un sentiment sensuel, pas une émotion esthétique. Le goût présuppose un spectateur autoritaire qui impose ce qu’il aime ou ce qu’il n’aime pas, et traduit en « beau » et « laid » ce qu’il ressent comme plaisant ou déplaisant. De manière complètement différente, la « victime » de l’écho esthétique est dans une position comparable à celle d’un homme amoureux, ou d’un croyant, qui rejette spontanément les exigences de son ego et qui, désormais sans appui, se soumet à une contrainte agréable et mystérieuse. En exerçant son goût, il adopte une attitude d’autorité ; alors que touché par la révélation esthétique, le même homme, sur un mode quasi extatique, devient réceptif et humble. »
Marcel DUCHAMP

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lundi 9 avril 2012

Le rire post-moderne

Durant la période soviétique, le centralisme bureaucratique faisait que la section "Rire & Désamorçages" était sous les auspices du KGB: "la grande fabrique de blagues" alimentait ainsi la respiration du système soviétique. Le rire post-moderne participe de la même logique, mais avec les moyens du marché.
Le rire est une soupape mentale pour le système, un défouloir d'une énergie humaine ainsi canalisée, et provoquant la paralysie de l'action: le cynisme de "celui qui sait", le pas-dupe, se vautre dans le miroir des vanités, le marais de sa soumission.
Le rire fait partie de l'arsenal culturel de la guerre psychologique par la démobilisation morale, faisant ainsi la pédagogie de la soumission au système. Cette intelligence subversive fixe les rebellions de synthèse, l'ersatz de la contestation, dans les niches qu'elle contrôle. Le pouvoir de la domination donne le change...à partir de ce qu'il génère ou adoube. Rebellez-vous si vous le voulez, mais surtout maintenez le sentiment de "oui, mais à-quoi-bon.." qui signe le règne de la séparation et la mort de l'esprit. 
ALMAKI

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source : agoravox.tv


Dans cet extrait de "Avant Premières" d’Elisabeth Tchoungui avec Claude Askolovitch, François L’Yvonnet qui publie "homo-comicus ou l’intégrisme de la rigolade" y développe ses thèses face à l’humoriste Stéphane Guillon qui se prétend être un subversif, un opposant au pouvoir alors qu’il écrit des chroniques chez Libération qui appartient à la famille Rothschild. On ne peut que se délecter de ce travail de destruction massive que fait le philosophe auquel l’amuseur ne peut répondre que par la dérision :
 « Les humoristes se prétendent être les défenseurs de la démocratie moderne, que s’ils n’étaient pas là pour critiquer les politiques, les politiques seraient à l’ abri de la critique (…).
En réalité ils font parti du système, ils sont dans le pouvoir. Ils ne s’en prennent pas aux puissants, ils s’en prennent à des ministres qui ne sont pas les puissants, les puissants sont les financiers, les banquiers, ceux qui vous paient (...).
 Ce sont des fonctionnaires du rire parfaitement installés dans un système mais leur caractère subversif et radical est inexistant. Ils développent une critique intégrée, aujourd’hui la façon d’acquiescer au système est de produire un semblant de critique (...). La critique ne déstabilise pas le système elle fait écho la manière dont le système se réfléchit ».
- Stéphane Guillon visiblement déstabilisé répond : « nous sommes les nouveaux philosophes ». Les attaques de son contradicteur seraient donc liées à la jalousie…
 Sur la critique des puissants, le salarié des Rothschild dit : « J’ai fait une chronique sur Bachar el-Assad ». Effectivement tout le monde pourra deviner que pour critiquer celui qui est décrit dans tous les médias comme un potentat qui massacre son peuple, Guillon a dû prendre son courage à deux mains...
 

Guillon est l’archétype de l’antisystème piloté par le système, du subversif dans la norme.

dimanche 2 octobre 2011

Les “Rencontres i” : l’autre façon de nous manipuler le cerveau

A l’occasion de l’édition 2011 des “Rencontres i”, biennale Arts-Sciences de l’agglomération grenobloise, voici la présentation des événements, spectacles et rencontres (ci-dessous).


 

***
Les “Rencontres i” : l’autre façon de nous manipuler le cerveau

Expérience : de ces deux groupes de mots, lequel vous séduit ? Répondez spontanément.

1)    exploration sensible – écorce du vent – chemin d’eau – aventure scientifique – jardin mythique – instrument à improviser – figure du rebelle – questionnement onirique – apéro mathématiques – résistance – arbres à souhaits – splendeur lumineuse – appétit de curiosité – ponts entre les mondes – promenade ludique – sciences à roulettes ! – graines de rencontres – imaginons ensemble.

2)    phtalates – plomb – mercure – pesticides – métaux lourds – neurotoxiques – cocktail chimique – nanoparticules – pollution – contamination – Parkinson – secret industriel – obésité – TOC – Alzheimer – épidémie silencieuse – électrodes – implant cérébral – manipulation du comportement – contrôle du cerveau – psychochirurgie – cobayes – compétition mondiale – homme-machine – possession technologique – post-humanité – empreinte cérébrale – société de contrainte.

Vous avez choisi ? Formidable. Ces deux listes décrivent la même réalité : l’activité de la technopole en cet automne 2011. Les nouveautés sur le front des techno-sciences. Tandis que s’achève la construction des bâtiments de Clinatec, la « clinique du cerveau » imaginée par le patron du CEA-Minatec, Jean Therme, et le neurochirurgien Alim-Louis Benabid, s’ouvre l’édition 2011 des « Rencontres i » conçues par le directeur de l’Hexagone, Scène nationale de Meylan – Antoine Conjard.

La première liste de mots est tirée de la plaquette de promotion de ces « rencontres entre arts et sciences » destinées à ouvrir « les portes de l’imagination ». La seconde vient de notre enquête sur les activités de Clinatec, le dernier fleuron de la Recherche & Développement grenobloise, et de ses promoteurs.

On sait depuis l’aveu de Jean Therme en 2006 que les technarques ont appelé à la rescousse des historiens, philosophes, artistes et autres spécialistes en sciences humaines pour « définir comment projeter les nanotechnologies dans l’imaginaire du grand public. »[1]   Spontanément ou après réflexion, le « grand public » pressent du louche derrière les vagues incessantes de promesses technologiques. Il sait, le « grand public », qu’on n’arrête pas le progrès, et ne s’en réjouit guère. À vrai dire, plus le progrès va, plus le moral baisse, singulièrement en ces temps d’accélération technologique.

Edward Bernays, l’inventeur des public relations, expliquait dès 1928 : « La propagande modifie les images mentales que nous avons du monde (…) Elle prépare l’opinion à accueillir les nouvelles idées et inventions scientifiques en s’en faisant inlassablement l’interprète. Elle habitue le grand public au changement et au progrès. »[2]   Il faut forcer l’enthousiasme des cobayes ; façonner leur imaginaire pour l’accorder au monde-laboratoire. Il faut, disent les communicants, leur raconter une histoire. Faire ludique et divertissant. C’est l’objet des « Rencontres i » - i pour imaginaire –, de leurs spectacles « originaux », propositions « audacieuses » et rendez-vous « excitants ». Les épithètes sont livrées, moyennant finances, par le logiciel publi-rédactionnel du Petit Bulletin, prospectus promotionnel hebdomadaire de la cuvette.

Les techno-maîtres remercient cette année la compagnie Ici-Même, prestataire en exploration-sensible-des-territoires-humains, le jazzman Bernard Lubat, ennemi des multinationales et partenaire du Commissariat à l’énergie atomique, la compagnie KomplexKapharnaüM, fournisseur d’une gamme complète de « formes de résistance » agréées par Minatec, ainsi que les écrivains, plasticiens, musiciens, danseurs, jongleurs, pour leur collaboration tarifée - en plus on mangera bio après les spectacles.

Cette avalanche d’images, de sons, d’effets spéciaux, de parcours thématiques, de brainstorming, n’a, chacun le sait mais le tait, qu’un objectif : nous accoutumer à notre incarcération dans le monde-machine. Ou si l’on veut, rendre acceptable, désirable, la société de contrainte en germe dans les laboratoires. Les « Rencontres i » : l’autre façon de nous manipuler le cerveau.

Quant à nous qui ne sommes pas des Artistes, incapables que nous sommes de remplir les dossiers de subvention[3] , nous avons une autre histoire à vous conter. Celle, véritable, d’une innovation technologique qui une fois de plus va révolutionner nos vies.

**

dimanche 18 septembre 2011

PASOLINI : FACHISMES VRAI ET FANTASMÉ

 
" La véritable intolérance est celle de la société de consommation, de
  la permissivité concédée d'en haut, qui est la vraie, la pire, la plus
  sournoise, la plus froide et impitoyable forme d'intolérance. Parce
  que c'est une intolérance masquée de tolérance. Parce qu'elle n'est
  pas vraie. Parce qu'elle est révocable chaque fois que le pouvoir en
  sent le besoin. Parce que c'est le vrai fascisme dont découle
  l'antifascisme de manière : inutile, hypocrite, et, au fond, apprécié
  par le régime."

  Pier Paolo PASOLINI (1976)

vendredi 10 juin 2011

FASHIONISTA: PASOLINI & LE NOUVEAU FACHISME


Pasolini Le nouveau fascisme

« Moi, je crois que le véritable fascisme, c’est ce que les sociologues ont appelé, de façon trop débonnaire, « la société de consommation ». Une définition à l’air inoffensif, purement indicative. Et bien non ! Si on observe la réalité avec attention, mais surtout si on est capable de lire à l’intérieur des objets, des paysages, dans l’urbanisme, et, surtout, à l’intérieur de l’homme, on voit que les résultats de cette société de consommation sans soucis, sont les résultats d’une dictature, d’un véritable fascisme. Dans le film de Naldini, nous avons vu des jeunes encadrés et en uniformes… Avec une différence cependant : à l’époque, à l’instant même où ils ôtaient leurs uniformes, ces jeunes-là reprenaient la route vers leurs villages et leurs champs, redevenaient les Italiens de cent, de cinquante ans en arrière, comme avant le Fascisme.

Dans la réalité, le Fascisme en avait fait des clowns, des serfs, peut-être même en partie convaincus, mais il ne les avait pas touchés sérieusement, au fond de l’âme, dans leur façon d’être. Ce nouveau fascisme, cette société de consommation, a au contraire transformé les jeunes, elle les a touchés au plus profond d’eux-mêmes, elle leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres habitudes culturelles. Il ne s’agit plus, comme du temps de Mussolini, d’un enrôlement superficiel, scénographique, mais d’un enrôlement réel qui leur a volé leur âme, l'a changée. Ce qui signifie, en définitive, que cette « civilisation de la consommation » est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot fascisme signifie arrogance du pouvoir, c’est bien un fascisme que la « société de consommation » a réalisé. »

samedi 23 avril 2011

Scop Le Pavé : l’éducation populaire dans ta face

Tous les six y croyaient, pourtant. Animateurs culturels, responsables de Maison de la jeunesse et de la culture ou militants associatifs : ils pensaient faire depuis des années de « l’éducation populaire ». Alors que : non. Il s’agissait de partenariat, de diagnostic, de citoyenneté. Rien à voir avec l’éducation populaire, cette idée née au lendemain de la Seconde guerre mondiale, après que le nazisme a prouvé qu’il ne suffisait pas d’être intelligent, éduqué et diplômé pour préférer la démocratie au totalitarisme et qu’il manquait quelque chose pour vacciner l’humanité : l’éducation politique des jeunes adultes. L’éducation populaire, donc. Une belle idée, rapidement avortée sous les pressions conjuguées du Parti communiste et des gaullistes, qui y voyaient un outil d’endoctrinement.
Retour à nos six compères et à leur désillusion. Après des années d’engagement associatif, ils se sont peu à peu rendus compte qu’ils ne faisaient que du « diagnostic participatif auprès des acteurs de la citoyenneté locale » dans des colloques «  où tout le monde vient pour être d’accord  ». Ils ont constaté la fausseté de ce mythe selon lequel « si on jette des brouettes de culture sur les pauvres, ils vont devenir aussi cultivés que les riches  » - façon de prendre le problème à l’envers. Et ils en ont conclu que « le culturel est ce qui tue le politique  ».

Une « association de travailleurs propriétaires de leur moyen de production »

Ils ont donc quitté leur emploi de « cultivateur de fumier culturel » pour aller vers autre chose. Franck Lepage et Gaël Tanguy, deux d’entre eux, racontent : «  On voulait être libre de faire vraiment de l’éducation populaire. » D’où la décision d’abandonner ce mode associatif où « s’expérimentent aujourd’hui toutes les réformes du capitalisme » : flexibilité, emplois précaires, implication des travailleurs dans leur propre exploitation. Les grosses associations, expliquent-ils, sont devenues des entreprises comme les autres avec exigence de profit et pression maximale sur les salaires. « En cherchant d’autres formes d’organisation, on est tombé sur une invention d’ouvriers du XIXe siècle : la Société coopérative ouvrière de production (Scop).  » Banco.
Une Scop induit quelques principes : égalité de salaires, pas de hiérarchie, refus de la spécialisation. Quant au responsable de la coopérative ouvrière, qui remplace le patron, il est élu démocratiquement par les autres membres, et peut être révoqué à tout moment. Histoire d’aller au fond des choses, les six aventuriers ont ajouté quelques contraintes supplémentaires : le refus des subventions publiques, « pour garder la liberté de parole », et l’interdiction de l’intéressement et des dividendes. Pour parfaire le tout, ils ont mis en place un « soviet  », chargé de prendre les décision dans la coopérative : « Historiquement, c’est bien comme ça qu’on appelle un conseil de travailleurs, non ?  »
Leur Scop a officiellement été créée en 2007 - avec un nom approprié : Le Pavé. Restait à passer à la pratique. Pas toujours simple : « C’est sympa mais v’la le bordel ! Vu qu’on discute de tout, il faut trois heures pour décider d’acheter un taille crayon... », rigole Gaël Tanguy. «  On a aussi mis en place la coopérativité : on travaille toujours en binômes, mais du coup on coûte deux fois plus cher.  » Ironie de la chose : même eux doivent finalement « vendre » leur activité, car c’est aussi ce qui les fait vivre.
Au sein de la Scop, les tâches sont au maximum interchangeables : tout le monde fait donc un peu de tout : administratif, formation, spectacle. Surtout, tout le monde gagne la même chose, « 
c’est à dire pas grand chose ». Qu’importe, ils ont la certitude d’avoir fait le bon choix : «  Nous décidons de ce que nous faisons et pendant combien de temps nous le faisons. Nous choisissons quand, où et même pourquoi nous travaillons ». Précieux.
 [1]

Conférences gesticulées et autres formations à la démocratie directe

L’une des spécialités de la Scop le Pavé est donc la présentation de conférences gesticulées. Attention : « Même s’il y a des personnes sur une scène devant un public, ce n’est pas du théâtre, encore moins de la culture », précise Franck Lepage. Tous les spectacles proposés – il en existe douze, autant de contes politiques portant sur l’école, le travail, le féminisme ou l’écologie – s’intitulent donc « Incultures », avec cette ambition de mettre en scène « une rencontre entre les savoirs chauds et les savoirs froids ». Soit d’un côté, leur vécu propre, leur histoire, et de l’autre côté les savoirs universitaires : « Une conférence gesticulée, c’est finalement une théorie incarnée. »
S’y ajoute un troisième ingrédient : l’humour. La meilleure manière de faire comprendre à tous des théories complexes. Exemple : « Moraliser le capitalisme, ça veut dire que vous êtes dans la jungle, que vous voyez approcher un tigre vers vous et que vous lui dites : couché kiki ! » C’est tout de suite plus clair « et ça change tout, s’enthousiasme Franck, c’est comme si un professeur se mettait à parler de sa vie pour faire son cours !  » Sauf que ce cours-là est politique, au sens large, et qu’il a pour objectif de pousser à l’action collective sous toutes ses formes.
Mais les conférences gesticulées restent une part mineure du travail de la SCOP. L’essentiel de leur activité se mène sur le terrain. Par exemple, avec ces rares collectivités territoriales qui s’essayent à faire participer les habitants : «  Au début, ils ont peur, parce que ça renverse totalement la démocratie délégataire. Mais certains jouent le jeu.  » Mais aussi avec des militants associatifs, ceux qui n’en peuvent plus de faire de la « gouvernance  », de la « citoyenneté  » et veulent revenir aux sources de l’éducation populaire : ils les forment à différentes techniques de démocratie directe. « Prenons un truc tout simple dans une réunion de coordination : tu interdis à quiconque de prendre la parole plus d’une fois. C’est efficace : le responsable fait son truc, mais les autres peuvent ensuite plus facilement dire ce qu’ils ont sur le cœur sans craindre de se faire descendre. » Autre exemple : «  On interdit toute forme de présentation. D’abord ça prend une plombe pour rien, et puis quand tu n’as plus les formules façon ’moi je travaille à la CAF, moi à la jeunesse et aux sports, moi je suis rien’, tu rééquilibre un peu les rapports de pouvoir.  »

Ne pas grandir, se multiplier

Tout allait très bien jusqu’à cette « grave erreur », explique Franck : « En septembre 2010, au début de la mobilisation contre la réforme des retraites, on s’est dit que ce serait bien de mettre sur Internet un extrait du spectacle, pour parler de l’enjeu du combat. » Problème : la vidéo a eu énormément de succès. Résultat : la petite coopérative bretonne est depuis assaillie de demandes « toutes plus intéressantes les unes que les autres  », qu’elle est obligée de refuser. Que faire ? Embaucher de nouveaux salariés ? Une mauvaise idée, selon Franck : « On sait pertinemment que si on augmente le nombre de membres de la Scop, on ne se croisera plus et on ne saura plus ce que font les uns et les autres. Notre travail deviendra une usine à gaz et la dynamique qu’on a crée à six mourra d’elle-même. »
Ils ont finalement trouvé : plutôt que de grossir, ils vont essaimer. « L’idée est que se créent un peu partout en France des coopératives d’éducation populaire qui pourront faire le même travail que nous, en répondant aux demandes locales. Il faut que ceux qui nous proposent de venir les voir fassent eux-mêmes le travail. » Depuis, les membres de la Scop organisent des sessions de formations pour tous ceux qui voudraient se lancer dans une telle aventure. Et petit à petit, des coopératives d’éducation populaire similaires voient le jour - à Tours, à Grenoble ou à Toulouse. En faisant bien attention de ne pas mettre la charrue avant les bœufs : « Le but est de construire un petit groupe avec qui ça marche et avec qui ça puisse tenir sur la durée, explique Katia, de Toulouse.Ça ne sert à rien de partir bille en tête s’il n’y a pas une vraie dynamique. » Quant à Franck Lepage, il a une jolie idée en forme de rêve : « Imagine, dans dix ans il y aura peut-être des centaines de Scop d’éducation populaire dans tout le pays ! En les balançant ensemble dans la gueule des puissants, on pourra peut être vraiment changer les choses.  » Comme un beau pavé dans leur mare.

Notes

[1] Élément graphique réalisé par les camarades de Formes Vivesk tout comme celui utilisé plus bas dans l’article. D’autres productions conjointes avec la Scop ici.

jeudi 17 février 2011

L'UNIVERSITÉ ET LA CRISE DES SCIENCES SOCIALES

Depuis quelques années, et encore tout récemment au dernier salon du livre de Paris, l’un des thèmes qui revient avec le plus insistance sur le devant de la scène concerne ce qu’il est convenu d’appeler la « crise » de l’édition en sciences humaines et en philosophie.
On sait en effet que les ouvrages de recherche se vendent de plus en plus mal. Ils peinent à trouver un lectorat. En regard, les tirages atteints par certaines des œuvres emblématiques des années 1960 et 1970 laissent rêveur. Et il apparaît désormais non seulement impossible mais également impensable que des livres de sciences sociales, même de grande qualité, puissent atteindre la diffusion à laquelle ils auraient pu prétendre voilà à peine trente ans.
Ce phénomène a suscité de nombreuses tentatives d’explications. Deux reviennent le plus souvent. D’une part, la baisse de la lecture et la transformation du public de livres, qui aurait peu à peu déserté les sciences sociales ; d’autre part, la mutation du journalisme, qui, au lieu de servir, comme dans les années 1960 et 1970, d’intermédiaire entre l’espace académique et l’espace public, ferait de plus en plus obstacle à la circulation exotérique des œuvres et se contenterait de plus en plus de parler toujours des mêmes auteurs, déjà connus dans les médias.
Certes, ces perceptions, que les universitaires, et les éditeurs avec eux d’ailleurs, invoquent systématiquement lorsqu’ils essaient de trouver des raisons au faible écho rencontré par leurs livres, ne sont pas totalement infondées. On peut néanmoins se demander si cette manière de voir ne constitue pas, dans le même temps, une subtile et habile opération de diversion : en attirant l’attention sur la baisse de la demande de théorie ou sur la dégradation de la qualité des opérations de médiation, ne fait-on pas l’économie d’une réflexion sur ce qui se situe du côté de l’offre, c’est-à-dire sur l’évolution de la nature et de la qualité de la production ? N’évite-t-on pas de poser la question de la responsabilité de l’Université, et des universitaires eux-mêmes, dans cette situation ?
A bien des égards, la diminution de l’attrait des sciences humaines pourrait en effet être analysée comme le résultat des processus qui se sont mis en place dans l’Université depuis une vingtaine d’année. La professionnalisation des disciplines et la fermeture sur lui-même du champ académique ont en effet instauré le règne d’une recherche de plus en plus autarcique, concentrée sur des enjeux strictement internes, qui ne se soucie aucunement des effets qu’elle serait susceptible de produire, ni des publics qu’elle pourrait rencontrer. La volontéde défendre l’autonomie du champ académique par rapport aux pressions« externes » et aux demandes « profanes » a ainsi engendré l’un des phénomènes les plus inquiétants d’aujourd’hui : l’assignation de la recherche à résidence universitaire. De plus en plus souvent, la recherche est affirmée et vécue commeune affaire de professionnels, qui devrait se fabriquer dans des circuits réservés à ceux qui se reconnaissent mutuellement comme des« pairs ». La communauté académique ou disciplinaire est présentée comme le lieu naturel de la production, de la discussion et du contrôle des connaissances – et un chercheur devrait toujours, d’abord, s’adresser à ses collègues et se soumettre à leur jugement.
Est-il totalement exagéré d’affirmer qu’un tel dispositif agit dans le sens d’une destruction de l’idée même de vie intellectuelle ? Car comment les universitaires, qui necessent de se poser en s’opposant aux « profanes » et de disqualifier ainsi symboliquement le public « externe » en le renvoyant à l’amateurisme et à l’illégitimité culturelle, pourraient-ils sortir de l’Université ? Comment leur serait-il possible d’atteindre un lectorat pour lequel ils n’écrivent pas ? Comment pourraient-ils intéresser des individus hors du cercle de leurs collègues, dès lors qu’ils constituent ces derniers comme leurs seuls clients légitimes, dignes d’eux et habilités à leslire ?
La capacité des livres à toucher le public dépend, pour une grande part, du comportement de leurs auteurs, de leur manière d’écrire et de penser : à qui s’adressent-ils ? Pourqui et pour quoi écrivent-ils ? C’est la raison pour laquelle réinjecter un peu de vie et de vitalité dans les sciences humaines contemporaines suppose que les universitaires portent un regard critique sur eux-mêmes. Plutôt que de se contenter de célébrer les années 1960 et 1970, ne vaudrait-il pas mieux tâcher de renouer avec le type d’inspiration qui portait la pensée dans ces décennies : placer la réflexion en résonance avec le présent, renouveler la théorie au contact des mouvements qui agitent le champ social, s’adresser à des lecteurs hétérogènes, etc. ? C’est lorsque l’offre théorique se transformera dans cette direction qu’un enthousiasme pour la création pourra renaître.

jeudi 10 février 2011

A quoi sert le prix Arts & Science de Minatec, par l’un de ses lauréats

SOURCE : PMO
par François Graner
Ce texte fait suite à un prix que j’ai reçu pour une collaboration arts & science, et à la brochure que les organisateurs du prix en ont tirée. C’est une opinion personnelle. Elle n’engage aucune autre partie concernée par ce prix, ni Pièces et Main d’Œuvre, dont je ne fais pas partie. Ayant constaté concrètement la disproportion de moyens dont disposent ceux qui promeuvent les nanotechnologies et ceux qui les mettent en question, je souhaite utiliser l’argent de ce prix pour aider Pièces et Main d’Œuvre à diffuser une réflexion sur le sujet.

Pour lire le texte intégral, cliquer sur l’icône ci-dessous.

Lire aussi à ce sujet Les rats de l’art, ou comment nous avons pris 2000 € au Commissariat à l’énergie atomique.

Prix ARTS
Version prête à circuler
150.8 ko

mercredi 19 janvier 2011

Seguimientos e identificaciones para confirmar el 'triángulo anarquista mediterráneo'

Bandera negraEl año pasado se despidió con nuevas revueltas en diferentes países de Europa. Los sucesos que más llamaron la atención de medios, políticos y policías, fueron los numerosos envíos de paquetes explosivos a diferentes embajadas en Grecia e Italia, o a altos mandatarios de la comunidad europea, en los meses de Noviembre y Diciembre, lo que presumiblemente activó a los grupos de investigación policial sobre anarquistas y que desde el año 2000 buscan confirmar sus teorías sobre el "triángulo anarquista mediterráneo", en el que colocan a Italia, Grecia y España, como sus vértices o lados. A las detenciones producidas en Grecia y las investigaciones abiertas en Italia, en España se activaron los protocolos y vigilancias de personas que, para la policía española pudieran estar involucradas en dichas actividades.
Recientemente en Madrid, a principios de Diciembre, se llevó a cabo la Feria del Libro Anarquista y uno de los días, al concluir las charlas y las actividades, "casualmente" se produjeron algunas identificaciones de los asistentes.
Días después, en Barcelona, también se descubrió un operativo destinado a controlar los movimientos y contactos de personas de afinidad anárquica, que estuvo en activo algo más de dos semanas y en el que se detectaron al menos doce policías secretas haciendo los seguimientos. Es probable que este operativo y otros, sigan en activo y estén sobre los pasos de otras personas relacionadas con el medio anarquista, y que, ante los difíciles momentos que se avecinan, tener la suficiente información con la que elaborar y justificar un nuevo golpe represivo.
Cabe la posibilidad de que las identificaciones de Madrid sean una casualidad, pero es algo que no les puede pasar desapercibido, de la misma manera que a nosotras no nos puede pasar desapercibida una nota difundida por la policía federal de los USA, en la que ofrece recompensas por información sobre activistas de una larga lista de colectivos, entre los que se encuentran desde organizadores del Earth First o del movimiento de protesta contra el G-8, hasta Democracy Now o Feria del Libro Anarquista, pasando por los ya habituales Black Liberation Army (BLA) o el Partido de las Panteras Negras (BPP).
La información y su manipulación son instrumentos fundamentales para el desarrollo de la represión y se ajusta a los criterios que redactados en el mes de Marzo del pasado año 2010, por los países de la comunidad europea, con el nombre de "Instrumento para almacenar datos e información sobre procesos de radicalización violenta", cuyo titular viene a confirmar que esperan que las medidas de recortes sociales y de libertades, provoquen la radicalización de sectores concretos de la sociedad, entre los que señalan a islamistas y anarquistas.
La coincidencia en la redacción y aprobación de medidas, las revueltas en determinados países europeos y la aparición de operativos de control y vigilancia, no debieran pasar desapercibidos, ni dejarnos indiferentes.

dimanche 26 décembre 2010

Aillagon le Capo màfia du « complot de l’art »[1]

Par Mavrakis


En exposant dans les appartements royaux et la galerie des glaces les sieurs Koons, Veilhan et Murakami, Jean-Jacques Aillagon a poussé jusqu’au zénith la cote de ces prétendu artistes  collectionnés par son  patron et ami, le milliardaire François Pinault. Ce parvenu s’est constitué une immense fortune grâce uniquement à des coups spéculatifs. En tant que méga-collectionneur d’art contemporain, il se considère comme membre d’une élite d’initiés. La réalité correspond bien peu à cette image flatteuse. Né dans une famille aisée, le jeune Pinault quitta l’école à 16 ans sans le moindre diplôme. Il est d’une ignorance crasse en histoire de l’art. Cela explique beaucoup de choses. Aillagon, conseiller culturel du groupe Artémis dont la maison mère est la Financière Pinault,  fut directeur du Palazzo Grassi à Venise, également propriété de Pinault. Le directeur actuel de ce Palazzo est Martin Béthenod ex-chef de cabinet d’Aillagon quand celui-ci était directeur du Centre Pompidou, puis délégué aux arts plastiques du ministère de la culture et commissaire de la FIAC. Ce n’est là qu’un tout petit échantillon de la république des copains et des coquins dans laquelle nous vivons. Aillagon et Béthenod sont des salariés de Pinault : comment peut-on supposer que leurs décisions en matière d’art contemporain ne sont pas influencées par les intérêts de leur employeur ?
Interpellé sur la faveur dont bénéficia Pinault de par la présence de ses poulains entre les cimaises royales, Aillagon fit l’idiot et posa la question rhétorique : «Faudrait-il ne plus organiser d’expositions pour ne plus valoriser aucun artiste et aucune œuvre ? Non évidemment !… ». Ignore-t-il que la République a construit à grands frais de nombreux lieux dédiés aux artistes contemporains tels que le Centre Pompidou, le palais de Tokyo, etc. ? Personne n’aurait protesté si on y avait montré des objets fabriqués dans les manufactures de Koons et Murakami. C’est précisément parce que la valeur artistique de ces choses est nulle qu’elles ont besoin d’un coup de pub offert sur un plateau par Aillagon. Inde ira. Pourquoi faut-il que l’art de toujours soit vampirisé par le non-art d’aujourd’hui ?
Pour le dire en termes doux MM. Aillagon et tutti quanti pratiquent un fâcheux mélange des genres entre leurs responsabilités à la tête d’une institution publique comme le château de Versailles et le service d’intérêts financiers. Ils se permettent de petits arrangements à la frontière de l’intérêt général qu’ils se doivent de servir et des intérêts privés de spéculateurs en art contemporain dont ils sont les obligés. Que cela ne tombe pas sous le coup de la loi française, moins précise que celle des pays anglo-saxons sur la définition pénale du conflit d’intérêts, ne les empêche pas de frôler, du moins moralement, la forfaiture et la prévarication.
Marc Fumaroli a exposé le problème très clairement. « La clef du malaise actuel, c’est le conflit d’intérêts voilé qui affaiblit, voire efface la distinction classique entre Etat et marché, entre politique et affaires, entre service public et intérêts privés, entre serviteurs de l’Etat et collaborateurs de gens d’affaires »[2].
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[1] « Le complot de l’art » est le titre d’un texte célèbre de Jean Baudrillard sur le prétendu « art contemporain ».
[2] Cf. Le Monde du 2 octobre 2010

samedi 25 décembre 2010

DU DADAÏSME D'ÉTAT: UN OPPORTUNISME GAZEUX


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      LA POLITIQUE CULTURELLE FAIT AUJOURD'HUI PARTIE DES CHAMPS D'ACTION DES POUVOIRS PUBLICS. ELLE DEMEURE NÉANMOINS FLOUE DANS
      SES OBJECTIFS, IMPRÉCISE DANS LA DÉFINITION DE SES FRONTIÈRES ET SUJETTE À DE FRÉQUENTES POLÉMIQUES. C'EST DANS LA GENÈSE PARTICULIÈRE DE CETTE POLITIQUE QUE CE TROUVE LES RAISONS D'UNE TELLE
      AMBIVALENCE.
  

     L'ÉMERGENCE DE LA CULTURE COMME CATÉGORIE D'INTERVENTION PUBLIQUE N'A PAS ÉTÉ UN PROCESSUS LINÉAIRE. LES PROBLÈMES
      CULTURELS (TELS QUE LES CONDITIONS DE LA "CRÉATION ARTISTIQUE" OU LA "DÉMOCRATISATION CULTURELLE") ONT D'ABORD ÉTÉ CONSTRUITS CONTRE L'ÉTAT QUAND ARTISTES ET INTELLECTUELS AFFIRMAIENT LEUR
      AUTONOMIE. ILS SONT DÉSORMAIS CONSTRUITS ET TRAITÉS PAR DES EXPERTS OFFICIELS ET DES ADMINISTRATEURS DE CULTURE, AU SEIN D'INSTANCES ET D'INSTITUTIONS ÉTATIQUES. EN BREF, ILS DEVIENNENT DES
      PROBLÈMES D'ÉTAT.
  
      LA POLITIQUE CULTURELLE EMPRUNTE ALORS LES PRÉTENTIONS UNIVERSALISTES DU MONDE INTELLECTUEL ET ARTISTIQUE. ELLE S'ENTOURE
      D'UN HALO DE FLOU PROPICE À ÉLOIGNER LE SPECTRE D'UNE CULTURE D'ÉTAT ET RÉACTIVE PLUS QU'ELLE NE LES TRANCHE LES DÉBATS SUR LA DÉFINITION DE LA CULTURE.
  

lundi 6 décembre 2010

« U.S. to Send Visual Artists as Cultural Ambassadors »

Des nouvelles sur le front de la diplomatie culturelle (on ne parle plus seulement ici de « public diplomacy ») des États-Unis d’Amérique.
Après l’envoi de danseurs et de musiciens en tournée dans le monde, c’est au tour des peintres et des sculpteurs d’être enrôlés sous la bannière de l’Oncle Sam pour suggérer que l’Amérique d’Obama ne se résume pas à Hollywood, aux grandes chaînes commerciales ou à l’agressivité guerrière, indique un article récent du New York Times(http://www.nytimes.com/2010/10/26/arts/design/26friends.html?_r=1) !
L’effort, il est vrai, est modeste, avec un programme pilote intitulé smART Power d’un montant d’un million de dollars prévu pour une durée de deux ans, sous l’égide du Bronx Museum of the Arts pour la sélection des artistes (http://www.bronxmuseum.org). Un choix un peu surprenant, mais qui peut s’expliquer par le programme d’accueil d’artistes en résidence conduit par le musée (http://hyperallergic.com/11540/bronx-museum-us-artists-abroad).
Les artistes seront invités à intervenir dans une quinzaine de pays (Chine, Équateur, Égypte, Ghana, Inde, Kosovo, Liban, Népal, Nigeria, Pakistan, Philippines, Kenya, Sri Lanka, Turquie, Venezuela) selon des formes à déterminer par chacun d’entre eux sous le contrôle du département d’État (http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2010/10/149944.htm).
Pour ce dernier :
« The smARTpower exchange is the Department’s first major initiative to send visual artists and their work beyond museum walls to work with youth and the local community. The program will use art’s unique ability to bridge differences and create new lines of communication that bring people and cultures together. smARTpower directly ties to Secretary of State Hillary Rodham Clinton’s “smart power” approach to foreign diplomacy, utilizing a variety of tools to work towards achieving our foreign policy objectives. »
Sur les nouvelles orientations de la diplomatie états-unienne, on pourra se référer à l’article suivant de Jacques Charmelot : http://www.robert-schuman.eu/doc/questions_europe/qe-127-fr.pdf.
Sur les évolutions de la diplomatie culturelle des États-Unis d’Amérique, entre autres, voir également L’arme de la culture, les stratégies de la diplomatie culturelle non gouvernementale (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=23941), un ouvrage collectif dont voici le sommaire(http://www.espacestemps.net/document5483.html).
Première partie : échanges internationaux et mondialisation
  • Le tourneur et la diplomatie, Alain Dubosclard
  • Diplomatie culturelle et impératifs muséologiques, Aude Albigès
  • Les passeurs de la culture, Brigitte Rémer
Deuxième partie : politique et idéologie
  • Deux capitales diplomates : Budapest et Prague, Catherine Horel
  • Les enjeux diplomatiques du festival de Salzbourg, Amélie Charnay
  • La CIA et le MoMA, Georges Armaos
  • Paysage après le 11 septembre, Jeanne Bouhey
Troisième partie : industries culturelles et stratégies
  • Le rôle diplomatique informel des institutions culturelles, Fabrice Serodes
  • Le festival de cinéma, Xavier Carpentier-Tanguy et Véronique Charléty
  • Le musée Guggenheim, entre économie et diplomatie ?, Jean-Michel Tobelem